jeudi 12 mai 2016

Carriacou, avril - mai 2016





Ayant renoncé à passer le canal de Panama, nous nous offrons un mois de flâne dans les îles Grenadines et encore en Martinique, avant de mettre le cap sur les Açores, la saison des cyclones commençant à la fin du mois de mai.













Une petite escale sur la côte sous le vent de l’île de Sainte Lucie



Marigo Bay ; le site est très beau, mais tout y est orienté vers un tourisme de grand luxe… ce n’est pas trop notre tasse de thé.










Les deux Pitons. Deux majestueux pains de sucre volcaniques. A leur pied le vent souffle en violentes rafales.











Nous nous laissons séduire par la petite île de Carriacou, située 20 miles au Nord de Grenade et 130 miles au sud de la Martinique.



















Beaucoup moins élevée que Saint Lucie ou la Martinique, elle reçoit peu de pluies. L’eau y est rare, et à la fin de la saison sèche, les chèvres et les moutons peinent à trouver de quoi manger.





























Les 7000 habitants sont quasiment tous descendants des Africains déportés là par des Français au 18ème siècle. L’île est devenue ensuite anglaise ; elle fait partie de l’état de Grenade, indépendant depuis 42 ans, et les couleurs nationales fleurissent partout. Le tourisme est peu développé. Les relations avec les habitants sont sympathiques et détendues.





















On y construit de superbes bateaux en bois ; les plans sont franchement modernes.





























Nous avons arpenté les collines



























                                           Les chemins côtiers









Nous avons participé aux fêtes locales














Visité Oisters Bay, un immense abri naturel dans la mangrove, parfait « trou à cyclone », autant qu’il est possible…  

















Sur les racines des palétuviers s’accrochent des huitres.


















Les plages de sables blancs et les bancs de coraux,














ici Sandy Island. Parfaits pour la baignade avec masque et palmes.

Les poissons sont très nombreux et de toutes les couleurs possibles !












Nous avons profité de notre séjour pour sortir le bateau de l’eau et le caréner au chantier de Carriacou. Les algues poussent très vite dans l’eau à 27° des tropiques. Les prix sont bien inférieurs à ceux de Martinique.














A Carriacou nous étions à 12°30 minutes de latitude nord : le point le plus au sud de notre périple atlantique !














Remontant vers la Martinique, nous avons fait escale à Petit Tabac, un minuscule îlot de sable blanc et de corail à l’est des Tobago Cays, dans l’état de Saint Vincent : un petit paradis digne des lagons du Pacifique !













De retour en Martinique le 6 mai, nous prenons d’abord quelques jours pour sillonner l’île en voiture,


nous abreuver de paysages superbes, de forêt tropicale, de montagnes, de rivages…
































































































La Martinique est  un paradis…














Pourtant aujourd’hui un tiers des terres, les rivières et l’eau de mer sont  polluées par la chlordécone. On en retrouve dans les légumes, les œufs, les poissons et même le rhum. Cet insecticide a été largement répandu dans les bananeraies jusque dans les années 90, alors qu’il était déjà interdit aux USA depuis une quinzaine d’années. C’est un perturbateur endocrinien pouvant induire des cancers, des troubles de la fécondité, l’obésité, le diabète…
De grandes zones sont interdites à la pêche. Un gigantesque travail d’information et de sensibilisation est en cours, encore timide. L’agriculture biologique se développe… un peu.







Nous avons fait de grandes ballades à pieds, parfois guidés par Jean-François. Il bourlingue dans les Caraïbes depuis de nombreuses années sur le voilier qu’il a construit. Nous nous sommes rencontrés à Carriacou, et retrouvés ensuite en Martinique.

































Dans les sous-bois, nous rencontrons une foule de crabes de terre dits « matoutous », ainsi que de gros bernard-l’hermites, qui apprécient la chair des noix de coco.















































Restent les derniers préparatifs, quelques courses et démarches, la surveillance rapprochée des bulletins météo…


Nous serons parés pour reprendre la mer le 13 ou le 14 mai.