lundi 6 juillet 2015

Premières étapes









Des copains sont venus nous dire au revoir sur le port de Courseulles. Un pot chaleureux et bien sympathique.










Puis nous avons largué les amarres dimanche 28 juin à 17 H 30. Il s’agissait de ne pas rater la veine de vent d’est ! 









Par vent très faible, 1 à 5 nœuds de vent de secteur Est, mais quand même 4 ou 5 heures à 10 n de vent et 3 heures de moteur pour ne pas rater le Raz Blanchard, nous avons mis 47 H pour rejoindre Saint-Malo. En 24 H, 57 miles ! 
La dernière fois que j’avais fait ce trajet avec Sésame, j’avais mis 23 H.  Mais ce bateau avance quand même un peu lorsqu’il n’y a presque pas de vent.













Nicole au soleil de la Manche, not a terrorist !









La première étape nous a menés à Saint-Malo, ou nous avions encore des problèmes électroniques à régler.




Là, nous en avons profité pour caréner car il y avait des algues sur les coques. L’aire de carénage de Saint-Malo est très bien aménagée, avec plan incliné d’échouage, karcher à disposition et récupération des eaux usées. Malheureusement le système de récupération était bouché, comme c’est semble-t(il souvent le cas et les eaux polluées partent dans le port et sur le plan d’eau aménagé pour les planches à voile ! Le seul avantage de cette situation est qu’en « fonctionnement forcé », on ne paie pas la location du Karcher…



Nouvelle veine de vent d’Est à ne pas rater le vendredi 3 juillet. Départ à 6 H pour l'Irlande ; petit vent qui se renforce peu à peu jusqu’à force 5. Cette fois-ci, nous parcourons 175 miles en 24 H pour aboutir à Land’s End, Pointe de l’Angleterre. Ce n’est pas un record, mais c’est pas mal ! Nous passons à petite distance du Cap Lizard, lieu d’enregistrement des records de l’Atlantique, mais il se fiche pas mal du fait que nous ayions coupé la ligne. 




Le vent ayant tourné au Sud-Ouest, nous décidons d’aborder la Mer Celtique pour aller directement en Irlande, vent de travers. Le vent forcit à un bon force 6, avec des rafales à 34 nœuds, et la mer d’Irlande ressemble plutôt à un champ de patates. 






Nous sommes copieusement secoués. Arrivés à Cork au matin du 5 juillet, après avoir freiné en mettant à la cape, pour attendre le lever du jour.
Environ le même temps de trajet pour aller de Courseulles à Saint-Malo, que pour parcourir les 310 miles de Saint-Malo à Cork. Ainsi en va-t-il de la navigation à voile.

Cork, un des plus grands ports naturels du monde, qui a vu le départ du Titanic et celui du Lusitania pour leur dernier voyage. 







Des bras de mer autour des îles mènent à des mouillages de rêve, champêtres et isolés. 












Mais, le climat irlandais donne parfois encore envie de mettre le cap au Sud. 

Qui sommes-nous ?

L’équipage


                                               








                             Nicole 







et Jean-Luc 

                                                     
  

Après 40 ans de vie bien rapide, nous avons décidé d’aller doucement et de commencer par prendre toutes les vacances dont nous avons rêvé en courant un peu trop. 
Nicole, Médecin Généraliste installée 30 ans à Caen, Jean-Luc, Médecin de Santé Publique, ancien Conseiller Economique et Social Régional de Basse-Normandie, ancien Conseiller Municipal de Caen, tous deux à la retraite de puis peu.
Nous avons aussi élevé 2 enfants, bien sympa et aujourd'hui adultes, milité pas mal et construit un bateau...

 Car, avant de passer au trimaran, nous avions construit de nos mains, avec les amis, un voilier de 11,40 m appelé Embruns d'avoine. Nous avons navigué avec lui 23 ans, de la Normandie à l'Espagne, aux Açores, à l'Ecosse, à la Corse, la Sardaigne, aux Baléares, à Venise, et jusqu'à la Guadeloupe en 1999. 

C'est un dériveur lesté dessiné par Jean-Luc, gréé en côtre, doté de 2 dérives et d'un régulateur d'allure qui lui donnent une stabilité de route exceptionnelle, ce qui est un peu magique en croisière. On a la liberté de ses mouvements et de ses occupations quand le bateau se gouverne seul aidé simplement par le vent. 
Bref, nous l'avons beaucoup aimé, mais l'attrait du trimaran a été le plus fort pour le nouveau voyage !