Le moteur est réparé, mais n’a pas retrouvé sa puissance
normale. C'est pourquoi notre programme est changé : nous ne voulons pas
prendre le risque d'avoir des problèmes de moteur dans le canal de Panama. Nous
avons donc renoncé à passer le canal... cette année !
Nous
allons rentrer en métropole cet été. Bien sûr, je suis un peu déçu, mais, en
revanche, nous avons une grande bonne nouvelle : nous allons être grands
parents, au mois d'août, chez Emilien et Carole. Cela nous console un peu de
renoncer au Pacifique.
Nous allons traverser vers les Açores en mai, puis repartir vers la France en
juillet.
Nous profitons du mouillage. Nous avons été
impressionnés ce matin en découvrant que nous étions à l'ancre depuis 10 jours
au même endroit. Changement de rythme de vie ! C'est pas mal dans ce sens là !
Nous essayons de nous souvenir ce que c'est que d'avoir un week-end de 3 jours
avant de reprendre...
Nous avons visité de nombreux mouillages de rêve, bien
protégés : à l’ouest, Le Marin, Ste Anne, Anse Caritan, Anse Figuiers,
Anses d’Arlets, Anse de l’Ane dans la Baie de Fort de France ; à l’est,
Petite Martinique, Ilet Madame, Ilet Lavigne, Ilets Oscar et Thierry, Trou
Monnerot, Baie du Trésor…
Au programme, lecture
Ordinateur et écriture
Nous avons eu la visite de Patrick et nous sommes allés ensemble sur la côte est de la Martinique.
et mouillés !
Du côté Est de la Martinique, il n’y a quasiment pas de bateaux de plaisance, car la navigation est plus difficile, entre les bancs de corail. Pourtant, quand on connait la Bretagne Nord…, et de plus avec un GPS…
Côte magnifique, nombreux mouillages parfaits dans la baie du Robert,
A la Pointe Hyacinthe, où notre ami Marco a monté un petit
ponton dans la mangrove pour abriter son bateau. Il a même subi un cyclone là,
sans casse.
A l’ilet Oscar, protégés par une 2ème barrière de
corail, où la mer brise
dans
l’eau turquoise de la « baignoire de Joséphine »
Il faut la gagner… en slalomant entre les bancs de corail à fleur d’eau : en vert, notre route.
Mais le résultat est à hauteur du rêve…
Halte en foret
Saint Pierre, ancienne capitale de la Martinique, détruite
par l’éruption de la Montagne Pelée, en 1902. Ce n’est pas si loin !
Une partie est toujours en ruines
Patrick nous a raconté que
PapaMau, son grand père, qui importait du rhum au Havre dans les années 1900,
avait été chargé d’une mission d’inspection en Martinique… mais il est tombé
malade et s’est fait remplacer par un collègue. C’était en 1902, et ce collègue
est mort dans l’éruption du volcan, avec une bonne partie de la population de
Saint-Pierre ! PapaMau, lui, a vécu jusqu’à 99 ans.
et Marco
Marco est né dans cette maison, qu’il habite toujours
Au nord, dans les montagnes, les martiniquais peuvent avoir
froid.
Sur la côte, nous n’avons pas eu froid, mais nous avons eu
souvent du mauvais temps, avec vent fort, 30 nœuds, parfois plus, et pluie
intense. Pourtant, en principe, de février à mai, c’est la saison sèche, avec
un vent doux. Les martiniquais disent que le climat est détraqué.
Heureusement il pleut, car les nuages sont en feu !
Certes, il peut y avoir un peu de houle, mais là opère
encore le charme du trimaran : il
n’a pas de roulis au mouillage !
De nouveaux copains caennais : Christine et Hervé,
rencontrés pour la première fois dans un sous-bois boueux et glissant, un jour de vrai déluge entre les 2
Anses d’Arlets !
Ils sont venus faire une ballade dans la baie de Fort de France
Nouvelle excursion dans les terres vers l’Habitation
Clément, rhumerie en partie reconvertie en parc, et qui met en valeur des
artistes carribéens. Cadre magnifique, qui a accueilli un sommet entre François
Miterrand et Georges Bush.
Champ de canne à sucre
Ancien moulin pour presser la canne qui était entraîné par
des boeufs
Nombreuses essences d’arbres plus ou moins rares
Palmier royal
Sablier à épines
Arbre à Pain
Bambous
Au total, malgré quelques ennuis, nous ne sommes pas à
plaindre !