Nous sommes repartis du Portugal vers les Canaries par un
temps moyen, avec des calmes et des grains ( jusqu’à 39 nœuds de vent, pendant
peu de temps ) . A partir de la latitude de Casablanca, la météo s’adoucit
nettement et réserve moins souvent des
surprises.
Nous sommes arrivés en vue de Lanzarote au petit matin, avec un bien
bel éclairage.
Les falaises noires au Nord-ouest de Lanzarote
Face à Lanzarote, qui est l’île Canarie la plus au nord, se
trouve une petite île encore plus sauvage, Graciosa. Pour nous, c’est un peu la
« Serk » des Canaries : peu d’habitants, pas de voitures, et de
superbes paysages. Le béton n’a pas fleuri comme sur Gran Canaria et Tenerife.
Graciosa a aussi le meilleur mouillage de toutes les
Canaries, à Playa Francesa.
k
Le soleil se couche ici aussi tous les jours, mais, à cette époque, environ 2 heures plus tard
qu’en France. Non, ce n'est pas le volcan qui s'est réveillé !
Lanzarote et Graciosa
sont vraiment des îles à visiter, mais elles sont aussi les plus sèches
des Canaries. Le
paysage de Graciosa est animé par ses petits volcans, éteints et des grandes
étendues minérales. On y entend fort peu de moteurs ou autres bruits de la
« civilisation » et, dans ce contexte, il est difficile d’être
stressé. Le port de Graciosa, Caleta del Sebo, est une petite ville
couleur locale typique, avec ses petites maisons blanches, ses rues en terre et
ses palmiers
Il y a aussi quelques petits jardins où quelques plantes
arrivent à pousser.
Seule une « Hamburgereria » diffuse du wifi sur la
place et nous avons pu écouter Emilien jouer en direct sur France Inter. Soirée
un peu surréaliste sous ce palmier, d’autant plus que c’était match de foot et que le café
était plein de supporters devant la télé et, bien sûr, quand on s’éloigne, le Wifi ne fonctionne plus.
Nos mouillages ont été interrompus par la mort du guindeau,
qui permet de remonter l’ancre. Une vis du support de moteur s’est desserrée –
je ne sais pourquoi, je suppose qu’on avait dû la serrer mal, aurait dit
Brassens - et le support a cassé. C’est un modèle qui ne se fait plus et il a fallu
commander un guindeau neuf à Arrecife, la capitale de Lanzarote. De même le
pilote électrique acheté en septembre est tombé en panne car il a pris l’eau,
alors qu’il est sensé être étanche.
En attendant commande et réparation, nous
sommes rentrés en France 10 jours pour voir nos enfants et nos parents. Nous
avons également pris le temps de gruter le bateau pour le nettoyer et remettre
une couche de peinture antifouling.
Arrecife est une ville sympa et animée, où ne trône qu’un
unique immeuble !
Nous avons pu également louer une voiture pour nous rendre
au volcan de Timanfaya,qui a été en éruption pendant 6 ans de 1730 à 1736, et
dont les coulées ont touché un quart de la surface de l’île de Lanzarote. Comme
il ne pleut quasiment pas, il n’y a pas d’érosion et les paysages sont
grandioses et souvent lunaires. Seulement depuis peu, un début de présence
végétale se manifeste et gagne très lentement du terrain.
Il y a des cheminées naturelles. Quand on jette une gerbe,
elle s’enflamme spontanément, et l’on fait la cuisine à la chaleur du volcan. En
hommage au Petit Prince, Nicole a ramoné son volcan
Une activité toute indiquée sur cette île est les marais
salants.
Puis
nous sommes allés voir l’ancienne capitale, Teguise, où des batiments datent du
15 ème siècle et où émane un charme particulier.
Ce charme a sans doute été renforcé par un groupe de
musiciens qui jouaient au café de la place. Ambiance chaude et conviviale, le
gamin assurait les percussions. Des femmes et des couples se mettaient à
danser, tout le monde avait le sourire.
Un des musiciens joue d’un instrument typique des Canaries,
une petite guitare au son aigu, qui s’entend de loin et qui s’appelle un Timbre.
Puis nous sommes allés visiter la maison de César Manrique,
artiste peintre et sculpteur mort il y a quelques années, et qui a marqué
l’histoire de l’île. D’une part, on croise ses œuvres un peu partout, par
exemple au centre des ronds-points, mais, de plus, il a été conseiller
politique du gouvernement de l’île, et a obtenu qu’elle ne soit pas défigurée
par le béton et le macadam. Jusqu’à présent, le tourisme a été développé avec
mesure et dans le respect de l’environnement. Toutefois, nous qui avons visité
Lanzarote il y a 15 ans, avons l’impression que depuis sa mort, les bétonneurs
sont lâchés…
Lanzarote mérite néanmoins largement la visite.
Quelques champs
Et nous avons aussi eu l’occasion de faire une excursion en
sous-marin, et d’admirer moulte poissons.
Notre belle escale se termine par une belle soirée avec Diego, Magdalena, Adriana, Aurora, Jean-Baptiste, Dimitri et son ami, mélangeant l'Espagne, la France, l'Italie, l'Allemagne, le Chili, sans oublier le Japon...
Mais la musique est internationale !