Des copains sont venus nous dire au revoir sur le port de
Courseulles. Un pot chaleureux et bien sympathique.
Puis nous avons largué les amarres dimanche 28 juin à 17 H
30. Il s’agissait de ne pas rater la veine de vent d’est !
Par vent très faible, 1 à 5 nœuds de vent de secteur
Est, mais quand même 4 ou 5 heures à 10 n de vent et 3 heures de moteur pour ne
pas rater le Raz Blanchard, nous avons mis 47 H pour rejoindre Saint-Malo. En
24 H, 57 miles !
La dernière fois que j’avais fait ce trajet avec Sésame,
j’avais mis 23 H. Mais ce bateau avance
quand même un peu lorsqu’il n’y a presque pas de vent.
Nicole au soleil de la Manche, not a terrorist !
La première étape nous a menés à Saint-Malo, ou nous avions encore des problèmes électroniques à régler.
Là, nous en avons profité pour caréner car il y avait des
algues sur les coques. L’aire de carénage de Saint-Malo est très bien aménagée,
avec plan incliné d’échouage, karcher à disposition et récupération des eaux
usées. Malheureusement le système de récupération était bouché, comme c’est
semble-t(il souvent le cas et les eaux polluées partent dans le port et sur le
plan d’eau aménagé pour les planches à voile ! Le seul avantage de cette
situation est qu’en « fonctionnement forcé », on ne paie pas la
location du Karcher…
Nouvelle veine de vent d’Est à ne pas rater le vendredi 3
juillet. Départ à 6 H pour l'Irlande ; petit vent qui se renforce peu à peu jusqu’à force
5. Cette fois-ci, nous parcourons 175 miles en 24 H pour aboutir à Land’s End,
Pointe de l’Angleterre. Ce n’est pas un record, mais c’est pas mal ! Nous
passons à petite distance du Cap Lizard, lieu d’enregistrement des records de l’Atlantique,
mais il se fiche pas mal du fait que nous ayions coupé la ligne.
Le vent ayant
tourné au Sud-Ouest, nous décidons d’aborder la Mer Celtique pour aller directement en Irlande, vent de
travers. Le vent forcit à un bon force 6, avec des rafales à 34 nœuds, et la
mer d’Irlande ressemble plutôt à un champ de patates.
Nous sommes copieusement
secoués. Arrivés à Cork au matin du 5 juillet, après avoir freiné en mettant à
la cape, pour attendre le lever du jour.
Environ le même temps de trajet pour aller de Courseulles à
Saint-Malo, que pour parcourir les 310 miles de Saint-Malo à Cork. Ainsi en
va-t-il de la navigation à voile.
Cork, un des plus grands ports naturels du monde, qui a vu
le départ du Titanic et celui du Lusitania pour leur dernier voyage.
Des bras
de mer autour des îles mènent à des mouillages de rêve, champêtres et
isolés.
Mais, le climat irlandais donne parfois encore envie de mettre le cap au Sud.